Avant guerre
Marguerite “Henriette” Augusta TURQUET nait le 14 décembre 1863 à Bruxelles en Belgique. Son père, Edmond Henri est alors magistrat.
Le 12 janvier 1866 nait à Paris XVIIe sa soeur, Marie Eléonore Evelina.
En 1868, son père est nommé procureur impérial à Vervins. la famille part donc dans l’Aisne.
Brillant comattant durant la guerre de 1871, Edmond-Henri est alors élu député de l’Aisne.
Plusieurs fois réélu, il s’occupa des Beaux-Arts et fut nommé sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts en 1879.
Le 30 novembre 1881, Henriette épouse à Neuilly-sur-Seine Léopold François FLAMENG.
L’époux, né à Paris le 06 décembre 1856 est le fils de Léopold FLAMENG, célèbre peintre et graveur de l’époque. Ancien élève des Beaux-Arts, François FLAMENG est un artiste en devenir. Le cercle artistique a probablement joué un grand rôle dans la rencontre des époux.
Le 02 avril 1883, Henriette Octavie Françoise Marguerite FLAMENG nait à Paris XVIIIe, première fille du couple.
Le 07 août 1884, Cornélie Gilberte Marie FLAMENG, voit le jour à Neuville-les-Dieppe (76). Elle épousera le 15 mai 1905 à Paris XVIIe Max DECUGIS, célèbre joueur de tennis avec qui elle partage le court.
Le 24 avril 1893 nait Jean Paul François FLAMENG à Paris XVIIe. Engagé volonaire en 1913, il participera à la première guerre mondiale dans l’infanterie, puis dans l’aviation. Sa conduite lui vaut les galons de sergent et l’octroi de la croix de guerre avec palme.
Cette même année, Henriette pose pour son mari. Cette oeuvre est aujourd’hui propriété du musée du Louvre affectée au musée d’Orsay.
Au tournant du siècle FLAMENG père acquiert le chateau de la Tournemelle sur la commune de Courgent. La famille alterne alors ses séjours entre ce château et son domicile parisien.
En 1911, FLAMENG père décède sur la propriété. Cette même année, Léopold-François est élu maire de Courgent.
En guerre
Août 1914 voit lé déclenchement de la prmière guerre mondiale. Jean est sous les drapeaux, Léopold-François, trop âgé n’est pas mobilisé. Toutefois son talent artistique le fait rejoindre les missions aux armées en tant que peintre des armées.Il alterne alors entre croquis, peintures et planche pour le journal l’Illustration.
Henriette ne reste pas inactive. Dès le début du conflit, elle s’engage comme infirmière bénévole auprès de la S.S.B.M. D’abord au sein d’un formation sanitaire à Castres, elle est ensuite affectée à l’Hôpital Auxilaiire 19 à Mantes-la-Jolie dont elle prend la direction. Cette établissement est sis l’école communale de fille (actuelle Hélène BOUCHER), rue des Ecoles. Ouvert du 04 août au 02 septembre 1914 puis du 07 septembre 1914 au 07 février 1919, sa capacité est de 50 à 85 lits.
En plus de ses travaux d’infirmières, elle organise à l’hôpital des ateliers de travaux de poterie à destination des poilus agfin de les aider à “oublier leurs souffrances”
Le 20 janvier 1919, Henriette décède, de suite de maladie à Mantes-la-Jolie. Elle est inhumée dans le caveau familial des FLAMENG dans le cimetière de Septeuil.
Postérité
Le 21 octobre 1919 parait au Journal Officiel le décret lui octroyant la médaille d’honneur des épidémies vermeil à titre posthume, rang au 22 janvier 1919.
Comme de nombreuses communes, Courgent dresse dans les années 1920 un monument à la mémoire de ses morts. le nom d’Henriette y est gravé.
Le 05 juillet 1920 est créé à l’instigation de François le “Prix Henriette Flameng”, en l’honneur de sa femme, doté d’une récompense de 1000 francs afin de distinguer “un artiste si possible démobilisé”.
Ce prix est attribué en 1923 à M. MORETEAU, en 1926 à M. GAUTIER, en 1931 à M. MATOSSY
François-Léopold FLAMENG décède à son tour le 28/02/1923 à Paris et rejoint son épouse au tombeau.
A Madame Flameng, victime de son dévouement, un dernier éternel adieu.
Discours funebre a mme flameng du docteur dupont, president de la croix-rouge de mantes
Lien vers sa fiche de recheche : Fiche
Sources
L’Aurore du 09/02/1914
La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts (Volume 31)
Biographie complète des 533 députés (1876)
Biographie politique du dix-neuvième siècle
Excelsior du 08/01/1923
L’Oeuvre du 21/10/1928
Académie des Beaux-Arts de 07/1921
Actes d’états civils consultés sur les sites de leurs AD respectifs
Journal de Mantes (AD 78) des 22/01/1919, 29/01/1919
Journal Officiel des 09/04/1919, 05/07/1920
Détails sur Jean FLAMENG : Site dédié au 28e RI de M. LECALVEZ : SITE
Médias : geneanet, wikipedia, site du Musée d’Orsay, site de l’Assemblée Nationale