Jeunesse
Eugénie Jeanne Marthe MIGNIOT voit le jour le 15 novembre 1856 à Bourbon-l’Archambault dans l’Allier. Elle est la 3e fille de jean Claude Hippolyte et de Marie Joséphine Céline ROSSIGNOL. Le père est alors fonctionnaire, receveur de l’Enregistrement. La famille se complète avec l’arrivée d’une nouvelle fille et d’un fils en 1866.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/migniot-bourbon-larchambault-1024x468.png)
Au gré de l’évoluation de la carrière du père, la famille déménage régulièrement dans le Cher, dans les Ardennes. Ainsi, le seul fils de la famille se marie en 1892 à Fumay (08). Deux soeurs d’Eugénie Jeanne Marthe, qu’on appelle désormais Marguerite, décèdent jeunes. L’ainée restera célibataire.
En 1903, les parents, Berthe et Marguerite s’installent à Saint-Dizier, dans la Haute-Marne, au 30 rue Emile GIROS. Il s’agit d’un des bâtiments à l’arrière du groupe d’enfants sur la carte ci-dessous.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/MIGNOT-rue-giros-st-dizier-le-30-a-gauche-1-1024x653.jpg)
Le père n’y vivra guère car il y décède dès 1905 à tout de même près de 80 ans. Ainsi on retrouve les trois femmes survivantes de la famille au recensement de 1906.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/migniot-rct-1906-st-dizier-cote-158-M-448-14-vue-37-1-1-1024x182.jpg)
5 ans plus tard, Céline ROSSIGNOL, veuve MIGNIOT a rejoint son époux sous une pierre froide du cimetière de Saint-Dizier. Restent les deux soeurs ainsi qu’une servante.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/migniot-rct-1911-st-dizier-cote-158-M-448-15-1024x160.jpg)
On note qu’aucune profession n’est indiquée pour les soeurs MIGNIOT. Celles-ci doivent certainement vivre de leurs rentes. Second point, les années de naissance des soeurs sont fantaisistes : Berthe est née en 1850 et Marguerite en 1856. En 1906 cette dernière avait été rajeunie de 9 ans et même de 16 en 1911! Exemple s’il en fallait de ne pas si fier qu’à une source unique.
Sur le pied de guerre
1914. Les nuages s’amoncellent à l’Est. Engagée auprès de la Société de Secours aux Blessés Militaires, Marguerite, alors déjà âgée de 57 ans n’hésite pas et se forme au métier d’infirmière. Quelques semaines avant la mobilisation d’août, la voici diplomée, prête à servir.
Alors, lorsque finalement la guerre éclate, Marguerite est une des premières à s’engager. Elle est affectée à l’hôpital auxiliaire n°4 de Saint-Dizier.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/migniot-hop.jpeg)
Dès 1904, il avait été décidé de transformer le collège en hôpital en cas de guerre. Prévu initialement pour accueillir 50 patients, sa capacité est doublée début 1914 pour arriver à 100 lits disponibles. L’infirmière major est Mme DE RETZ, entourée par son équipe de soignantes laïques et religieuses. Les premiers patients arrivent le 28 août 1914. Il s’agit de 12 malades chroniques qui arrivent de l’hôpital militaire de Toul (54).
En septembre 1914, les allemands se rapporchent de Saint-Dizier. Le 11, l’hôpital évacue par train sanitaire ceux qui peuvent l’être.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/migniot.png)
En janvier 1915, Saint-Dizier devient une gare régulatrice : les blessés en provenance du front y sont triés. Les plus gravement atteints sont traités sur place, les autres envoyés sur des structures en zone intérieure. L’hôpital auxiliaire n°4 est réquisitionné par l’autorité militaire qui se substitue au Comité de la Croix-Rouge. Il devient l’hôpital d’évacuation n°3. Des baraques sont contruites dans les cours. A présent, 380 blessés peuvent être accueillis.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/mignot-HC4-st-dizier-1-1024x639.jpg)
L’hôpital reviendra dans le giron de la Croix-Rouge sous le nom d’Hôpital Complémentaire 46.
1917
Au printemps 1917, Mme DE RETZ, épuisée, se retire de son poste d’infirmière major. Marguerite MIGNIOT est alors désignée pour lui succéder dans cette fonction. Présentée pour une décoration, Marguerite l’aurait refusée arguant qu’elle n’accepterait aucune décoration qui ne fut également otroyée à ses compagnes.
Terrassée en quelques jours par une pneumonie, Marguerite MIGNIOT s’éteint le 03 novembre 1917 à Saint-Dizier à quelques jours de son 61e anniversaire après 3 ans de services hospitaliers.
Inhumée le 05, une foule composée d’habitants, de malades de l’hôpital, d’une délégation militaire et de ses consoeurs l’accompagne au tombeau.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/Le_Petit_Champenois___journal_.Action_liberale_bpt6k7470354w_3.jpg)
A l’instar de nombre de ses consoeurs tombées durant la guerre, Marguerite MIGNIOT ne fut pas décorée, son nom n’a pas été retrouvé sur un monument aux morts et elle n’est pas reconnue comme Morte pour la France.
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/Migniot-Marguerite-1917-11-03_page-0001-725x1024.jpg)
![](https://angesblancs1418.fr/wp-content/uploads/2024/12/Migniot-Marguerite-1917-11-03-2_page-0001.jpg)
Si vous disposez d’informations ou de documents notamment photographiques permettant de compléter cette recherche, merci de me contacter via le formulaire ICI
SOURCES :
Mementos de Marguerite MIGNIOT : M. MABILLE – archives familiales, ne pas copier !
Actes d’état-civil et recensements vus sur les sites des AD 03 et AD 52
Histoire de l’hôpital du Collège de Saint-Dizier : ICI
Biographie de Marguerite MIGNIOT : Le Petit Champenois du 09/11/1917 : ICI
Nécrologie dans le bullletin SSBM de janvier 1918 : ICI
Généalogie MIGNIOT disponible sur geneanet : ICI
Retour à la fiche de recherche : ICI
Comments